Effets des expositions aux espaces verts sur le risque cancer

Caractéristiques

Responsable scientifique B. Jacquemin
Organisme de rattachement Inserm & Université de Rennes
Laboratoire / Lieu Institut de recherche en santé, environnement et travail, Rennes
Année de dépôt 2024
Type de projet Données uniquement

Contexte

Actuellement, plus de la moitié de la population mondiale vit dans des zones urbaines (en 2014, 48 % dans les régions moins développées et 78 % dans les pays plus développés), et cette proportion ne cesse d’augmenter. L’urbanisation entraîne une diminution du contact de l’homme avec son environnement naturel.  Bien qu’il y ait un consensus croissant sur les avantages des espaces verts pour la santé, leurs liens avec les cancers sont encore mal connus.

Dans les études épidémiologiques, les indicateurs traditionnels, tels que l’indice de végatation ou Normalized Difference Vegetation Index (NDVI) et la distance aux différents types d’espaces vert utilisant 
la base de données géographiques « Corinne Land Cover » (produite sur 39 États européens, dans le cadre du programme européen de surveillance des terres de Copernicus, piloté par l’Agence européenne pour l’environnement), sont utilisés et permettent d’avoir une exposition individuelle d’espaces verts dans les grandes études de cohorte. Cependant, même si elles donnent des informations importantes, ces approches traditionnelles manquent de précision pour mener à bien une politique de planification urbaine et de prévention. 

L’utilisation d’une nouvelle approche pour affiner les indicateurs traditionnels des espaces verts, qui comprend à la fois des données qualitatives et quantitatives aboutira au développement d’un outil d’aide à la décision qui renforce l’utilité sociale du projet. Notre étude répond à un besoin de recherche sur l’étude des associations entre espaces verts et cancer menée sur des données de cohorte, en tenant compte des facteurs médiateurs.

Objectifs

  • L’objectif de notre projet est d’étudier l’association entre la proximité des espaces verts et leurs caractéristiques (surface arborée, accessibilité, aménagements…), et le risque de cancer, principalement les cancers du sein, de la prostate et colorectal. 
  • Les objectifs spécifiques sont :
    • Etudier l’association entre l’exposition aux espaces verts, en utilisant les  »approches traditionnelles », à savoir le NDVI et le Corinne Land Cover, et l’incidence du cancer
    • Recherche les modificateurs potentiels de l’association entre l’exposition aux espaces verts et le risque de cancer, et en particulier la pollution de l’air et l’activité physique
    • Développer, dans une approche globale et participative avec les acteurs locaux, de nouveaux indicateurs d’espaces verts (qualitatifs et quantitatifs) basés sur les fonctions connues des espaces verts pour améliorer la santé
    • Dans une sous-population, étudier l’association entre les indicateurs d’espaces verts affinés – NDVI et Corinne Land Cover affinés grâce aux nouveaux indicateurs d’espaces verts – et l’incidence du cancer
    • Comparer les indicateurs traditionnels et affinés d’espaces verts et leur association avec le cancer sur la sous-population de Rennes Métropole
    • Concevoir un outil d’aide à la décision et évaluer son applicabilité politique, afin de promouvoir la prévention primaire.

Nos hypothèses sont que l’exposition aux espaces verts est associée à une diminution du risque de cancer, que cette association est encore plus forte chez les participants ayant un faible statut socio-économique et vivant dans des quartiers défavorisés. La diminution de la pollution atmosphérique et l’augmentation des activités physiques sont des médiateurs probables de ces associations.

Résultats attendus

Les résultats sont la production de nouveaux indicateurs du potentiel santé des espaces verts et de NDVI affinés visant à expliquer plus spécifiquement l’apparition du cancer. Les nouveaux indicateurs d’espaces verts devront être conçus pour servir d’outil d’aide à la décision aux urbanistes. La comparaison entre les indicateurs traditionnels d’exposition à l’environnement des espaces verts et de nouveaux indicateurs combinant des indicateurs quantitatifs et qualitatifs permettra d’affiner les liens de causalité entre espaces verts et cancer.

Informations réglementaires

Responsable de traitement

Le traitement des données est placé sous la responsabilité de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), responsable du traitement des données à caractère personnel, situé au 101 rue de Tolbiac, 75 013 Paris – www.inserm.fr.

Délégué à la protection des données

Pour la cohorte et le projet : Déléguée à la protection des données de l’Inserm, dpo@inserm.fr ou 101 rue de Tolbiac, 75 013 Paris.

Base légale du traitement et recours à des données dites sensibles

Le traitement de données personnelles nécessaire à la mise en œuvre de cette étude répond à l’exécution d’une mission d’intérêt public dont est investi l’Inserm et nécessite le traitement de données personnelles de santé à des fins de recherche scientifique.

Catégories de données concernées par les traitements

Données de santé (diagnostics de cancer et de mortalité, biométrie (e.g poids, taille, IMC), tension artérielle, antécédents médicaux), relatives aux habitudes de vie et comportements (activité physique, habitudes alimentaires, consommations de tabac et de boissons alcoolisées), aux caractéristiques démographiques, socioéconomiques et socioprofessionnelles, à la zone géographique de naissance, données d’expositions liées aux espaces verts.

Destinataires ou catégories de destinataires des données à caractère personnel

Dans le cadre de cette recherche, les données seront transférées à la responsable du projet, directrice de recherche à l’Inserm (institut public), France. Ce transfert est nécessaire à la réalisation des analyses statistiques par l’équipe U1085 de l’Inserm.

Durée de conservation en base active des données à caractère personnel

Les données seront conservées dans les systèmes d’information sécurisés du responsable de traitement (pour les données non issues du SNDS) et dans un espace sécurisé du CASD (pour toutes les données) pendant 5 ans, de février 2025 à février 2030. Elles seront ensuite définitivement supprimées.

Droits des personnes concernées et modalités d’exercice de ces droits

Les données nécessaires à ce projet sont traitées conformément au Règlement Général relatif à la Protection des Données « RGPD » (Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016) et à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. L’ensemble des droits et les moyens pour les exercer sont disponibles sur : « Espace Volontaires » « Droits et protection des données ». Il est également possible de s’adresser au responsable de traitement de ce projet, par l’intermédiaire de son/sa déléguée à la protection des données DPO (coordonnées indiquées ci-dessus).