Congé de paternité et santé mentale des pères

Caractéristiques

Responsable scientifique M. Melchior
Organisme de rattachement Inserm & Sorbonne Université
Laboratoire / Lieu Institut Pierre Louis d‘Épidémiologie et de Santé Publique, Paris
Année de dépôt 2024
Type de projet Données uniquement

Contexte

Le congé parental rémunéré permet aux parents de s’occuper de leur enfant après la naissance et les aide à rester sur le marché du travail. Au-delà de la dépression post-partum maternelle bien connue, les pères souffrent également de niveaux de stress, d’anxiété et de dépression élevés pendant la période post-partum. Toutefois, au-delà des conséquences pour le père lui-même, le congé de paternité peut conférer des avantages collatéraux à la mère et affecter sa relation avec l’enfant. La recherche suggère que la prise d’un congé de paternité peut refléter un engagement des pères et un plus grand investissement dans la famille, facteurs qui pourraient améliorer la qualité des relations de couple et la santé mentale de la mère.

Objectifs

Bien qu’il ne se soit pas écoulé suffisamment de temps depuis la mise en œuvre du changement de politique pour disposer d’un échantillon de taille suffisante pour effectuer des analyses sur les objectifs réels de notre étude (comparer l’augmentation à 4 semaines du congé aux pères qui ont obtenu deux semaines ou n’ont pas pris de congé), des analyses préliminaires seront réalisées (qui permettront ensuite la rédaction d’une demande de subvention plus importante). Ainsi le projet consistera en :

  • Examiner la distribution des variables concernant le nombre, le moment et la durée du congé de paternité pris par les pères après le changement de politique.
  • Mener des analyses préliminaires pour comparer le congé de deux semaines à l’absence de congé de paternité (en utilisant les données antérieures au changement de politique).
  • Évaluer la présence et la nature de toute tendance temporelle dans les données démographiques associées à la durée du congé de paternité.

Ce faisant, nous serons en mesure d’effectuer des calculs plus précis de la taille de l’échantillon pour la demande de subvention, ainsi que de fournir des données préliminaires sur la relation entre le congé de paternité et les effets sur la santé mentale et d’autres aspects de la santé.

Méthodes

En utilisant les données de la cohorte française CONSTANCES, nous avons la possibilité de tirer parti d’une expérience naturelle au cours de laquelle le congé de paternité rémunéré a été étendu de deux à quatre semaines en France en 2021. Des recherches antérieures ont montré les effets positifs d’un congé de paternité de deux semaines en termes de santé mentale paternelle ainsi que d’implication du père dans les tâches quotidiennes et la garde des enfants.  Cependant, les effets du changement de politique publique plus récent visant à étendre la durée du congé de paternité à un mois ne sont pas encore connus. Par conséquent, nous demandons des données pour préparer une future subvention des NIH, dans laquelle nous aimerions étudier :

  • Comment cette extension du congé de paternité est associée aux symptômes de dépression et d’anxiété chez les pères et les mères
  • Comment cette extension du congé de paternité est associée à d’autres comportements de santé (tabagisme, comportements alimentaires et activité physique).

Perspectives

Nous prévoyons de soumettre une demande de financement au National Institutes of Health (NIH) pour étudier les conséquences à moyen terme de l’extension du congé de paternité sur la santé mentale des pères.

Informations réglementaires

Responsable de traitement

Le traitement de données est placé sous la responsabilité de l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm), responsable du traitement de données à caractère personnel, situé au 101 rue de Tolbiac, 75 013 Paris – www.inserm.fr.

Délégué à la protection des données

Pour la cohorte et le projet : Déléguée à la protection des données de l’Inserm, dpo@inserm.fr ou 101 rue de Tolbiac, 75 013 Paris.

Base légale du traitement et recours à des données dites sensibles

Le traitement de données personnelles nécessaire à la mise en œuvre de cette étude répond à l’exécution d’une mission d’intérêt public dont est investie l’Inserm et nécessite le traitement de données personnelles de santé à des fins de recherche scientifique.

Catégories de données concernées par les traitements

Les données d’identification (âge, date de naissance au format mois/année, sexe), données de santé (score de dépression, durée et dates du congé paternité), celles relatives à la vie professionnelle (catégorie socio-professionnelle), à la situation familiale (tranches de revenus du ménage, nombre d’enfants dans le ménage), le niveau de formation (diplôme le plus élevé obtenu), la consommation de tabac et d’alcool, ainsi que les habitudes de vie et comportements (activité physique).

Destinataires ou catégories de destinataires des données à caractère personnel

Dans le cadre de cette recherche, les données seront mises à disposition de la responsable du projet, directrice de recherche à l’Inserm (Institut Public), France. Cette mise à disposition est nécessaire à la réalisation par l’équipe en charge des analyses statistiques.

Durée de conservation en base active des données à caractère personnel

Les données seront conservées en base active dans les systèmes d’information sécurisés du CASD pour une durée de 4 ans, soit de juin 2025 à juin 2029, avant d’être définitivement supprimées.

Droits des personnes concernées et modalités d’exercice de ces droits

Les données nécessaires à ce projet sont traitées conformément au Règlement général relatif à la protection des données « RGPD » (Règlement (UE) 2016/679 du Parlement européen et du Conseil du 27 avril 2016) et à la loi n° 78-17 du 6 janvier 1978 modifiée relative à l’informatique, aux fichiers et aux libertés. L’ensemble des droits et les moyens pour les exercer sont disponibles sur le site Internet de la cohorte : https://www.constances.fr/ « Espace Volontaires » « Droits et protection des données ». Il est également possible de s’adresser au responsable de traitement de ce projet, par l’intermédiaire de son/sa déléguée à la protection des données DPO (coordonnées indiquées ci-dessus).