Questionnaires Internet : quel bilan ?

En novembre 2015, 22 500 volontaires ont eu la possibilité de remplir leur questionnaire annuel de santé sur Internet. Combien l’ont-ils fait ? Avec quelle conséquence sur le taux de retour global de ces questionnaires, ‘’fers de lance’’ de la cohorte Constances ?

1 volontaire sur 4 a choisi Internet

Parmi les 22 500 volontaires ayant eu le choix entre un remplissage sur papier et en ligne, 23 % ont choisi Internet. Quel était leur profil ? Sans surprise, un effet de l’âge a été décelé : 27 % des moins de 30 ans ont répondu sur le web contre 19 % des plus de 60 ans. Les hommes ont davantage choisi Internet (pour 27 % d’entre eux) que les femmes (pour 19 % d’entre elles). Moins attendu, l’année d’inclusion dans la cohorte Constances est ressortie des analyses statistiques. « Les volontaires inclus en 2012 ont moins rempli en ligne que ceux inclus en 2013, et encore moins que ceux inclus en 2014. Une question sans doute d’habitude » ajoute Gaëlle Santin, statisticienne au sein du laboratoire Cohortes épidémiologiques en population (UMS 11).

Aucun impact sur la participation globale des volontaires

« Nous avons trouvé un taux de participation équivalent, d’environ 75 %, entre le groupe de 3 000 volontaires n’ayant reçu qu’un questionnaire papier et celui de 22 500 volontaires ayant eu la possibilité de le faire aussi en ligne. Le profil global des répondants était de plus comparable en termes de sexe, d’âge,… Ce qui signifie que l’introduction du choix dans le mode de collecte n’entraîne pas une sélection supplémentaire de l’échantillon de répondants » explique l’experte. Un impact négatif aurait pu apparaître, notamment si des problèmes de connexion étaient apparus lors de la saisie en ligne. Un impact positif était aussi possible en raison de l’attrait qu’aurait pu susciter les nouvelles technologies chez certains volontaires. Au final donc : ni l’un, ni l’autre. Ni plus, ni moins.

 

Reste maintenant à déterminer si la ‘’qualité’’ des réponses complétées sur Internet est comparable à celles sur papier. « Nous allons par exemple regarder si sur une question sensible, comme la consommation d’alcool, l’évolution du nombre de gros consommateurs est équivalente dans le groupe ‘’exclusivement papier’’ et dans le groupe ‘’papier ou web’’ » indique Gaëlle Santin.